PRÉSENTATION

Mes actions plastiques sont autant de réflexions sur la notion d’ante-disparition, ainsi que sur le statut ontologique de la trace. Les interstices que je crée sont de facture sensible et se situent quelque part dans un délai qui sépare, lors d’un coup de feu, « le bruit de détonation d’un fusil (très proche) et l’apparition de la marque de la balle sur la cible » pour citer Duchamp. En forçant l’incompatibilité entre support et surface je travaille à écarter la forme pérenne pour la suspendre à la frontière des « limbes ». On ne peut cependant parler de travestissement de l’image ou d’un quelconque iconoclasme esthétique, mais plutôt d’un éloge de la force faible, d’une mise en scène de la ruine. Comme nous le fait remarqué Alain Mons, « c’est un mystère, celui d’une puissance du fragile, de la faculté ». In fine, il s’agit de faire apparaître ce qui est « sur le point de » disparaître ; constituer des paysages de transitions précédant un état d’irrémédiabilité.

ÉCOLE D’ART REPRÉSENTÉE

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